Météo et Aérologie

La Haute Tarentaise est le siège d'un effet de foehn qui peut être aussi violent qu'instantané.

Son déclenchement est favorable dès lors que s'établissent:

• Un courand de secteur Sud à courbure cyclonique (généralement lors de l'arrivée d'une zone dépressionnaire sur le golf de Gascogne ou le Portugal)

• Un différentiel de pression entre notre vallée et l'Italie du Nord, favorable au déversemement de l'air chaud et humide brusque des vallées Italiennes par les cols et crêtes frontalières. Les cols du Petit Saint-Bernard et du Mont Cenis, relativement bas et largement ouverts, sont des lieux privilégiés pour le passage de ce trop plein. Ce différentiel de pression est répertorié sous forme d'un diagramme que vous trouverez ci dessus, le "diagramme du Foehn".

En pratique, il faudra surveiller: 

• Un vent annoncé de secteur Sud (Sud-Est à Sud-Ouest), associé à un différentiel de pression sur le diagramme du Foehn ≥4 hPa

• La présence d'une barre de Foehn visible au niveau du col du Petit Saint Bernard, elle n'est pas systématique mais sa présence interdit le vol!

• Les balises à surveiller sur SpotAir sont principalement celles du Col du Petit Saint Bernard, et celles du Cottier: un flux NE au Petit Saint Bernard implique une surveillance attentive, un flux NE au Cottier interdit le vol!

Le foehn peut se lever et se renforcer en quelques minutes et provoquer des rafales à 80km/h sans prévenir, pouvant atteindre Moutiers. Il peut être violent entre 100 et 500 mètres-sol, mais indécelable au sol ou au décollage. 

Les Chapieux:

Les masses d'air froid descendant des glaciers qui domident la vallée des Chapieux provoquent un flux important, pouvant s'ajouter à une brise en provenance du Beaufortain, ainsi qu'un vent météo N/NO.

Ce courant s'accélère par effet venturi entre Prainan et Clapet, et vient se confronter à la brise de notre vallée, sous forme d'une confluence pouvant être dangereuse.

Les atterrissages les plus sensibles sont ceux du Versoyen et de la Gare. L'atterrissage des Ilettes est un bon refuge, mais peut y être sujet.

La Vallée du Ponthurin:

La brise de vallée principale se partage au niveau de Landry pour alimenter la vallée du Ponthurin (Peisey-Nancroix), et donne les mailleures conditions de l'après midi au versant de Peisey-Nancroix.

Cette brise est généralement moins forte, et la vallée du Ponthurin peut offrir un refuge en cas de brise trop importante à l'atterrissage des Ilettes. 

En basculant par le col de La Chal à l'est de l'Aiguille Grive, elle participe à la brise descendante de la vallée de l'Arc (Arc 2000). Ceci rend particulièrement infréquentable le versant est de l'Aiguille Rousse au pied de cette dernière. Si vous décollez de l'Aiguille Grive en début d'après-midi, dégagez rapidement sur le versant ouest pour éviter d'avoir à contourner l'Aiguille Rousse du mauvais côté.

Versant des Arcs: 

La chaine des Arcs est presque parallèle à la vallée de l'Isère jusqu'à Bourg Saint Maurice, et donc à priori peu propice au vol de crète. 

Cependant, la vallée prend un virage à 90° en direction de Tignes-Val d'Isère et réoriente le flux plus à l'est sur les pentes des Arcs exposées O/NO. 

On peut donc facilement longer cette crête du Sud vers le Nord (de La Grive vers Les 2 Têtes), mais plus difficilement du Nord vers le Sud.

Il existe une accélération de la brise sur le relief des 2 Têtes. Par régime de brise établi, il est impératif de rester sur le versant ouest. Le versant est  se trouvant sous le vent de la crête principale et donnant une brise descendante et parfois turbulente dans la vallée de l'Arc.

La Bise :

 
Le site des Arcs est relativement protégé du régime de bise. Il arrive que l'on y puisse voler en dessous de 2 500 m (jusqu'aux crêtes) alors qu'on note 40 km/h de bise à Annecy, Chambéry ou Grenoble.

Cependant, les conditions sont alors musclées, et il faut se méfier dans ce cas du renforcement de la brise descendante de la vallée des Chapieux, qui peut alors descendre jusqu'à l'atterrissage des Ilettes (et y entrainer une confluence).